Yoann avait un fantasme bien précis : rencontrer un rebeu viril, un vrai dur, capable de prendre les choses en main et de le faire vibrer comme jamais. Ce soir-là, dans son appart du centre de Marseille, tout est prêt. La lumière tamisée, la tension dans l’air, et cette attente qui rend fou.
Quand le rebeu débarque, la température monte d’un cran. Regard perçant, démarche assurée, il dégage une vraie présence. Yoann, un peu nerveux, le sent dès les premiers mots : ça va être intense. Ils échangent peu, juste ce qu’il faut pour se comprendre. Entre eux, c’est une question d’énergie, de confiance, de lâcher-prise.
Le jeu commence dans une atmosphère électrique. Yoann se laisse guider, accepte de se perdre dans ce mélange de force et de sensualité brute. Le rebeu, sûr de lui, mène avec autorité mais sans brutalité — il sait doser, il sait lire dans les gestes et les respirations. La pièce se remplit de tension, de chaleur et de plaisir retenu.
Les mouvements s’enchaînent, précis, rythmés, puissants. Le corps de Yoann répond à chaque contact, chaque mot murmurée, chaque geste maîtrisé. Le rebeu joue avec lui, alterne entre douceur et intensité, jusqu’à ce que les deux se laissent emporter par l’instant.
Quand tout s’apaise, ils restent là un moment, trempés de sueur, encore pris dans le silence chaud du moment. Yoann sourit, essoufflé, le regard brillant. Le rebeu, torse nu, se penche vers lui et lui glisse :
« T’as assuré, frère. »
Un moment brut, sincère, entre deux mecs qui se sont trouvés, le temps d’une nuit marseillaise.
